MéditationsPersonnages bibliques

Agar

Agar

Lecture : Genèse 21. 14

Le lendemain, de bon matin, Abraham prépara du pain et une outre d’eau qu’il donna à Agar en les plaçant sur son épaule ; il lui donna aussi l’enfant et la congédia. Elle partit à l’aventure et s’égara dans le désert de Beer-Sheva.

Pour bien découvrir qui est Agar, la lecture des chapitres 16 et 21 du livre de la Genèse est nécessaire.
Sara, plus impatiente que son mari, quant à l’accomplissement de la promesse d’une descendance, conseilla à ce dernier d’avoir un enfant avec sa servante Agar. Mais voilà qu’un sentiment de supériorité prit naissance chez Agar par rapport à sa maîtresse. Durement traitée, Agar ne vit qu’une solution, partir. Enceinte, elle partit donc dans le désert.

Deux questions, une réponse

C’est là que seule dans le désert, enceinte, l’Ange de l’Eternel lui apparait pour lui poser deux questions.
– D’où viens-tu ?
– Où vas-tu ?
Elle ne peut répondre qu’à la première question. Son passé, elle le connait, elle sait d’où elle vient, elle sait qui elle est, elle sait ce qu’elle a fait, mais elle ne sait pas où elle va. Devant elle, il n’y a que le désert, il n’y a que l’inconnu. L’ange lui donne la réponse à cette deuxième question : « Retourne d’où tu viens, mais avec humilité« . Retourner, oui, mais avec  un autre  état de coeur, avec humilité, des fois, on veut bien accomplir cette première partie du contrat, mais la deuxième n’est pas toujours facile, pourtant Agar décide de faire confiance à ce Dieu qui connait son lendemain.
Pour la première fois dans la Bible, Dieu se révèle sous l’appellation de « l’Ange de l’Eternel » et c’est à Agar qu’il choisit de se révéler ainsi.

                              Et toi, d’où viens-tu et où vas-tu?

Dieu entend

Alors qu’Agar est seule dans le désert, alors qu’elle se croit seule et sans personne autour, elle découvre un Dieu qui entend, un Dieu qui entend l’expression de son cœur, qui entend sa souffrance, sa détresse et même ces mots qu’elle n’arrive pas à prononcer. Elle appellera ainsi son fils, Ismaël, (Dieu entend). Ce Dieu deviendra pour elle : « Le Dieu vivant qui me voit ».
Dans notre désert, dans notre souffrance, dans notre solitude, Agar nous invite à faire la même découverte qu’elle.

A nouveau chassée

Humiliée => je pars, => sur l’ordre de Dieu je reviens en m’humiliant, => et maintenant, je suis à nouveau chassée !

Chassée par Abraham, elle s’en va avec son fils à nouveau vers le désert. Elle n’a qu’un peu de pain et une gourde d’eau, juste pour un jour ou deux. Là, elle retrouve Ce Dieu qui se révèle comme étant aussi celui qui entend la voix de son fils Ismaël. Elle n’a plus d’eau, mais Dieu lui ouvre les yeux et elle découvre un puits. Il y a là plus d’eau qu’elle ne pourra jamais boire. Les bénédictions de Dieu ne s’épuisent pas.

Comme Agar

Combien de fois ne nous sommes-nous pas retrouvés hagards, comme Agar ? 

– ahuris face à une situation alors que nous étions dans la volonté de Dieu, 

– épouvantés face à l’inconnu, 

– absents, alors que les bénédictions sont à portée de main,  

– effarés face aux circonstances ! 

Dans ce désert, ce lieu de face à face avec Dieu, nous pouvons découvrir ou redécouvrir un Dieu qui voit et qui entend.

Dieu a un avenir pour toi, pour que tu ne sois plus hagard !
Henry Bouchaut
compteur internet

2 réflexions sur “Agar

  • Martine

    2e tentative… commentaire perdu😔…
    Agar m’a souvent rejointe dans son histoire dramatique qui révèle la Justice de Dieu exercée mais jamais sans compassion ! Il l’a rejointe « là où elle était » dans sa fuite volontaire, pour l’instruire et la ramener là où Il la voulait… tout aussi bien que dans son exil forcé, par amour et fidélité en pourvoyant à ses 2 besoins essentiels :
    1. Sa présence !
    2. L’eau indispensable à leur survie !
    Combien de fois n’ai-je pas dû apprendre ce qu’était l’Essentiel pour ma vie en traversant des déserts parfois cherchés, parfois forcés, mais toujours rejointe par Sa Présence et Son Instruction pour retrouver ma route ‼️

  • de la Fuente

    Intéressant la déf. du mot « Hagard » :
    En proie à un trouble violent tel un sinistré.
    Synonyme : affolé, effaré, égaré, fou, halluciné.

    L’expression « se faire hagar » (sans « d ») vient du verbe arabe « hagar » qui signifie « frapper », « donner un coup ». L’idée d’une violence physique ou psychologique.

    Comme Hagard, nous pouvons au cours d’une vie, avoir le sentiment d’être frappé par Dieu lui-même alors qu’il fait tout pour nous sortir de notre « hagarditude ». Difficile à croire parfois et pourtant tellement vrai ! Merci Henry pour cet encouragement.

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