Jephté
Jephté
Lecture : Juges chapitres 10 , 11 et 12
L’exil
Un homme marié dont la femme était vraisemblablement stérile va vers une prostituée et a un enfant avec celle-ci. Ce fils sera appelé Jephté son nom signifie « il ouvre » ou « Dieu a ouvert, Dieu a délivré ». C’est de cet homme que Dieu se servira en effet pour délivrer son peuple.
Avant cela, ce « guerrier valeureux » va connaître quelques déboires de la part de ses frères qui ne voulaient en aucun cas de lui comme co-héritier. Chassé du village familial, il s’en va en exil et se réfugie au pays de Tob, en Syrie, loin de ceux qui ne veulent plus avoir affaire à lui.
Comme c’est souvent le cas, celui qui est rejeté trouve toujours refuge auprès d’un groupe de plus basse moralité, mais où il se sent accueilli !
Le retour
Les Ammonites, peuples descendant de la liaison de Lot avec sa plus jeune fille, firent la guerre à Israël. A ce moment, les fils de Galaad se souvinrent qu’autrefois, il y avait un valeureux guerrier parmi eux, mais ils l’avaient chassé. Ils ravalèrent donc leur orgueil et leurs préjugés et vinrent supplier Jephté de prendre la tête de leur armée.
Celui qui avait été rejeté est accueilli avec les honneurs. Il rappela à ses frères comment ils l’avaient traité, et voulu qu’ils s’expriment clairement sur ce qui motivait leur démarche d’aujourd’hui : « C’est bien parce que nous sommes dans la détresse que nous revenons vers toi maintenant. »
Sur le champ de bataille et afin que nul ne l’ignore, devant toute l’armée d’Israël, Jephté répéta les termes de l’accord conclu avec les responsables devant l’Eternel.
Les pourparlers
Le nouveau chef d’Israël loin d’être un va-t-en guerre, chercha par la négociation une façon d’éviter le combat. Il envoya donc des messagers pour connaître les revendications de son adversaire aussi bien que sa détermination. Ainsi se rendit-il compte que les revendications du roi des ammonites n’étaient pas fondées. Il se chargea donc de lui faire une petite leçon d’histoire, mais celui-ci ne voulu rien entendre.
Il lui rappela que c’est Dieu lui-même qui avait donné tout ce territoire à Israël. Il interpelle le roi ammonite lui demandant si son dieu Kemosch (considéré comme un dieu mineur dans la mythologie) est plus grand que le Dieu d’Israël ou si lui, il se croit plus fort que Balaq, (un des rois de Moab).
Une attaque des Ammonites pouvait mettre en péril les tribus de Ruben, Gad et Manassé. (Juges 10.9)
Il ressort que Jephté connaît très bien l’histoire de son peuple, cette histoire qui a nourri sa foi. Voyant que son adversaire ne tient aucun compte des faits, Jephté s’en remet à l’Eternel.
Le vœux insensé
Alors qu’Israël (encore une fois serions nous tentés de dire) s’était détourné du vrai Dieu, leur nouveau chef se tourne vers l’Eternel pour lui demander la victoire. mais dans son cœur, il y a tout un mélange de ce qu’il sait de Dieu et de ce qu’il a connu chez les autres peuples.
Le texte nous dit qu’après ces pourparlers, « l’Esprit de l’Eternel descendit sur Jephté. » Il n’est pas précisé comment cela s’est manifesté, mais ce fut certainement une manifestation visible de tous et qui donna courage au peuple. Dans ces conditions, Jephté avait-il besoin de faire un vœux aussi stupide alors que Dieu avait interdit à Israël d’imiter les autre peuples en pratiquant des sacrifices humains ? Le « Si vraiment » qui accompagne son vœux laisserait entendre que Dieu lui avait déjà promis la victoire. Alors, pourquoi en rajouter ?
Fin de règne
Cette victoire sur les Ammonites au lieu de souder le peuple fut l’objet d’une division et d’une guerre fratricide entre Galaad et la tribu d’Ephraïm. Ce fut sous un faux prétexte, pour cacher leur refus de répondre à l’appel au combat, que les Ephraïmites s’attaquèrent à Galaad.
Ils ont suivi le mauvais exemple des Ammonites que nous avons vu au début.
Jephté a été juge pendant six ans en Israël.
Applications :
– Évitons des exclusions pour des raisons futiles.
– Choisissons la voie du dialogue avant celle de l’affrontement.
– Connaître notre histoire est une source de richesses et peut nous éviter bien des erreurs.
– Ma foi en Dieu est-elle encore liée à des croyances occultes ?
– Quand Dieu nous assure de son soutien, pourquoi vouloir en faire plus ?
– Ne cherchons pas de fausses raisons pour justifier nos actes.
Comme tu dis, mon frère, L’Eternel est notre justice !
Merci beaucoup pasteur, Dieu permet certains problème puisse nous arrivé , afin que nous puissions voir sa grandeur en nous. Vaut mieux être rejeté par les hommes, que par Dieu .
ce sont des histoires vraies