Méditations

Restrictions pour les églises ou ouverture pour l’Eglise ?

Restrictions pour les églises ou ouverture pour l'Eglise ?

Il était une fois

Le chapitre 6 des Actes nous parle de la lapidation d’Etienne, qui devait précéder une grande vague de persécution dont un des acteurs était un certain Saul de Tarse. Au chapitre précédent (Actes 6.1), il y a cette belle constatation : « A cette époque-là, comme le nombre des disciples ne cessait d’augmenter… ». L’exécution d’Etienne a donc été l’élément à partir duquel une grande persécution s’est abattue sur l’Eglise.

Les chrétiens de Jérusalem ne pouvaient plus vivre leur foi, se réunir comme auparavant, leurs libertés étaient bafouées et la peur s’était emparée de beaucoup. Ils étaient face à trois possibilités :

  • Vivre leur foi en cachette, faire le moins de bruit possible, rester en vase clos en se disant que demain sera peut-être meilleur …
  • Braver les autorités en disant qu’il vaut mieux mourir pour la Bonne cause …
  • Vivre leur foi ailleurs, autrement, sans rien renier et sans se mettre contre la loi des gouvernants.

C’est à cette troisième solution que beaucoup se rallièrent, et cette sagesse fut accompagnée d’une grande bénédiction. C’est ainsi que l’Eglise pu enfin accomplir sa mission d’évangélisation : « : Vous recevrez sa puissance et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’au bout du monde. » Actes 1.8

Similitudes ?

Il y a-t-il une similitude avec cette période que nous vivons, aujourd’hui en 2020 ?

La crise sanitaire que nous traversons a de lourdes conséquences et de profondes répercutions sur l’organisation et la gestion de l’Eglise.

La fermeture des lieux de culte pendant plusieurs semaines a privé beaucoup d’entre nous de notre tissu social, de rencontres physiques et fraternelles qui pour certains, notamment nos aînés constituaient leur seul moment de partage et de communion. Plus encore, ils ont été privés de visites, de partages, de moment de prière à deux ou à trois.

Faisons-en sorte que personne ne reste sur le bord du chemin. Usons de tout ce qui est à notre disposition pour maintenir le contact et le lien fraternel (contacts téléphoniques, textos, WhatsApp, mails, internet, sans oublier le bon vieux courrier postal …)

Les belles initiatives

Je me réjouis de tous les dons, les talents qui ont été mis à jour pendant cette période. Certaines églises ont devancé leurs prévisions pour diffuser des cultes en direct via YouTube, des rencontres zoom se sont multipliées, des chorales se sont formées via le Net. Nous avons vu des églises de dénominations différentes s’unir pour des actions communes, comme des paniers alimentaires.  Vous en connaissez sûrement beaucoup d’autres belles actions de ce genre.

Les restrictions : obéir ou se taire

Face aux restrictions et aux directives des gouvernements, que devons-nous faire en tant que chrétiens ? Masque, distanciation sociale, restrictions, vrais ou fausses informations, tantôt noir, tantôt blanc, qui croire, que faire ?

La Bible nous enseigne la soumission aux autorités, mais avec une seule limite : tant que cela n’est pas contraire à la foi chrétienne.

Que la peur du gendarme ne soit pas seulement notre seule motivation, mais que toutes nos actions soient conduites à la lumière biblique. « faites-le de tout votre cœur, et cela comme pour le Seigneur et non pour des hommes. » Colossiens 3.23

Si, au lieu de relever les aspects négatifs de la gestion de la situation actuelle, nous nous attachions à voir ce qui peut se dégager de positif ? Transportons-nous dans l’église de Jérusalem, et analysons comment ils ont géré cette persécution.

Plusieurs pays ont pris des mesures limitant le nombre de participants aux cultes, port du masque obligatoire, distanciation ou fixant le nombre de participants. Dans certains pays, les églises chrétiennes ont été nommément citées, comme ne pouvant pas se réunir à plus de dix personnes. Au Québec, c’est entre 25 et 50 personnes maximum alors que certaines églises totalisent des milliers de membres.

Est-ce que les évènements d’aujourd’hui ne vont pas nous conduire à vivre l’Eglise autrement ?

Que faire ?

Le temps de l’essaimage

Les chrétiens de Jérusalem en ont profité pour ouvrir d’autres églises. Si pour nous aujourd’hui c’est le temps de l’essaimage qui était venu ?

Imaginons ce que ce serait si toutes les églises de la ville se divisaient par groupe de 50 pour ouvrir d’autres lieux de culte. Je crois que là, le diable serait pris à son propre jeu.

Il y a quelques années, quelqu’un disait que son vœu le plus cher, c’est qu’il y ait autant d’église que de bistrots. Si une telle chose se faisait, imaginez l’impact que l’Eglise aurait dans ce monde.

Bien sûr, cela a un coût, mais sommes-nous prêts à en payer le prix ?

On pourra alors dire à l’image de la première église : « A cette époque-là, le nombre des disciples ne cessait d’augmenter ».

« Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, mais c’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles » disait Sénèque.

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