MéditationsPersonnages bibliques

Un père débonnaire

Un père débonnaire

Notre personnage d’aujourd’hui est tiré d’une parabole de Jésus. S’il n’a pas vraiment existé, il peut se retrouver dans beaucoup d’entre nous. Un père débonnaire, c’est-à-dire d’un amour extrême, d’un amour si grand que celui-ci peut être interprété comme étant de la faiblesse !

Lecture : Luc 15.22-23

Mais le père dit à ses serviteurs : « Allez vite chercher un habit, le meilleur que vous trouverez, et mettez-le-lui ; passez-lui une bague au doigt et chaussez-le de sandales. 

Amenez le veau que nous avons engraissé et tuez-le. Nous allons faire un grand festin et nous réjouir… »


Un fils sans retenue

Un père qui doit faire face à son plus jeune fils qui a besoin de liberté, qui veut s’affranchir de l’autorité paternelle, qui a besoin d’argent pour vire « sa » vie et qui en a assez d’attendre la mort de son père pour accéder à l’héritage. Un père qui sait que quoi qu’il fasse, il ne pourra pas retenir ce fils qui a décidé de partir. Un père qui accède aux demandes de son fils et qui malgré lui, le laisse partir. Il ne veut pas que son amour devienne une prison pour son fils. Un père qui ne veut pas écouter la voix de ceux qui lui diront qu’il n’a pas assez fait pour retenir ce fils. Son amour est assez grand pour le laisser vivre sa vie.

Un père qui attend

Le fils est parti, le père reste là, non pas avec un cœur fermé, mais un cœur meurtri, un cœur qui souffre, un cœur qui attend. Combien de temps devra-t-il attendre, une semaine, un an, dix ans ? Il ne le sait pas, il attend contre toute attente, « l’amour est patient ». Il attend contre toute espérance, « l’amour espère tout ». Il reviendra peut-être, mais seulement quand lui, il aura décidé de revenir… Le temps passe … Un nuage de poussière, un bruit sur la route, une silhouette connue, une démarche unique … le fils est de retour. Le père qui chaque jour, attendait, guettait, espérait va à la rencontre de son fils. Il va, il court, un vieillard qui court, ça peut faire rire quelque -uns, en faire jaser d’autres, mais lui, il n’en a que faire. C’est lui qui fait le dernier bout de chemin et il le fait en courant.

Une place réattribuée

Une robe et des chaussures pour différencier ce fils retrouvé du serviteur qu’il voulait devenir. Une bague à son doigt, pour signifier son appartenance à la famille, son libre accès à tout ce qui est au père, son statut de représentant familial. Un père qui redonne à ce son fils tout ce que ce dernier avait perdu, un amour qui donne sans demi-mesure.

En quoi suis-je concerné ?

Pour une fois, ne recherchons pas dans cette parabole de Jésus l’image du Père céleste, mais que ce personnage soit pour nous comme un révéleteur de qui nous sommes pour nos enfants. Que je sois père ou mère, qu’en est-il de mon amour pour mon enfant ? Les autres peuvent penser que cette amour n’est que faiblesse, mais pour moi, l’amour est tout simplement amour.
Henry Bouchaut
compteur de visite pour site

2 réflexions sur “Un père débonnaire

  • Combien de fois n’ai-je pas failli à mon rôle maternel parce que blessée, voire cassée par des incompréhensions… au point de faillir parfois à ma seule mission donnée par Dieu : aimer, aimer encore, aimer toujours sans rien attendre en retour, et « juste attendre, sans rien entreprendre »…
    Pardon à vous mes fils.
    Pardon Seigneur, viens à mon secours pour que chaque jour et en toutes circonstances, je parvienne à « aimer tout simplement » !

  • de la Fuente

    Merci pour cette parlante et touchante conclusion. Ça fait réfléchir, en effet.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Flag Counter