Méditations

Le chanfrein

Au cours d’une réunion de prière, alors que nous intercédions  pour l’unité de l’Eglise et des chrétiens en particulier, Dieu m’a parlé par l’image du chanfrein. C’est là une pratique que je connais bien, puisque ma première formation est la soudure. Quel rapport avec l’unité des chrétiens me direz-vous ? Elle est pourtant bien simple et visible à l’œil nu, si je peux dire. Ci-dessous je vous ai mis un exemple de ce qu’est un  chanfrein.

Si on veut unir ensemble deux plaques de métal d’une épaisseur plus ou moins importante, en les soudant ensemble, il y a trois possibilités.

  • On les met côte à côte, et on soude. L’inconvénient en procédant de cette manière est que la soudure ne va pas agir de part en part et unir l’ensemble de ces deux plaques.
  • On peut les souder premièrement d’un côté, puis les retourner et recommencer de l’autre. Là non plus, ce n’est pas l’idéal, car entre les deux soudures, il y aura un cœur vide, ce qui va représenter une grande faiblesse.
  • L’idéal est donc de faire un chanfrein, C’est-à-dire, tailler  en biseau une partie de chacune des plaques comme ci-dessus. Ainsi, la première passe de soudure non seulement unira la base des plaques, mais les traversera aussi. Après, des passages successives rempliront le vide jusqu’à faire des deux une seule et même plaque.

Je crois que c’est ainsi que Dieu veut que nous soyons unis l’un à l’autre.

Si nous optons pour la première solution, ce ne sera malheureusement qu’une unité de surface. Nous pourrons tromper beaucoup de gens, et nous tromper nous même. Mais un jour sous l’effet des coups répétés, des chocs, de l’épreuve, ce qui semblait unité se brisera.

La deuxième solution laissera au centre de cette unité, un vide, un coeur vide. Pourtant vu par les hommes, cela ressemblera à une belle unité, mais Dieu lui, il connait le coeur des hommes.

Pour souder ces deux plaques, ont utilisera l’arc électrique. Il faut savoir que la température de cet arc est de 1500°C, cela pour fondre l’acier dont la température de fusion est de 1482°C. L’arc électrique, tout en consumant la baguette, va faire fondre une partie des deux plaques, et fusionner ces trois éléments. L’amour de Dieu est là pour nous unir, et sa sainteté pour brûler en nous tout ce qui peut empêcher que le corps de Christ soit uni.

Nous dépouiller d’une partie de nous-même pour l’unité du corps de Christ nous rendra encore plus fort et étendra notre champ d’action. Ce n’est certes pas toujours facile pour nous de laisser l’Esprit agir en nous et couper ce qui doit l’être, mais le résultat en vaut la peine.

Que tu sois béni, membre du corps de Christ.

8 réflexions sur “Le chanfrein

  • 1 Pierre 4.12-13 Bien-aimés, ne soyez pas surpris, comme d’une chose étrange qui vous arrive, de la fournaise qui est au milieu de vous pour vous éprouver. 13 Réjouissez-vous, au contraire, de la part que vous avez aux souffrances de Christ, afin que vous soyez aussi dans la joie et dans l’allégresse lorsque Sa gloire apparaîtra. Laissons-nous émonder par notre Seigneur afin de porter encore plus de fruits.

  • divineledoc

    Approche imagée qui nous fait comprendre l’action de Dieu sur notre unité dans la foi.

  • Martine Bouchaut

    Qui voudra bien se laisser « frotter » à cette chaleur ? Il y a un choix à faire de se laisser fondre les uns aux autres, même si l’Amour divin ne représente aucun danger de brûlure… cela implique l’acceptation de l’autre ? Osons-le donc et laissons cet amour consumer ce qui entrave encore la fusion… Tout un défi !

  • Soro Benjamin

    Belle comparaison !

  • Luc Coulibaly

    C’est la nature même de Dieu.

  • Dieudonné-Daniell Musabuka N'Kena

    Très belle illustration de l’unité et la communion fraternelle. Merci d’exister que Dieu te bénisse et te garde…

  • Mireille Sommer

    Merci pour ce partage plus qu’intéressant et parlant…

  • Merci cher frère de partager cette vision remplie d’espérance, d’encouragement et de mise en garde. Oui, ne nous illusionnons pas par de fausses apparences et, afin d’éviter cela, ne recherchons pas, je dirai même plus, méfions-nous de la reconnaissance, d’où qu’elle vienne et, comme tu le dis, acceptons, dans l’humilité, d’être retrancher, dépouiller par l’Esprit, pour la gloire de Dieu, l’amour fraternel ! Amen

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