MéditationsPersonnages bibliques

Balaam

Balaam

Lecture : Nombres 24. 3 - 4

C’est là ce que déclare Balaam, le fils de Béor, voici ce que proclame l’homme au regard pénétrant,
oui, celui qui entend les paroles de Dieu, qui perçoit la révélation du Tout-Puissant, dont les yeux se dessillent alors qu’il est tombé à terre.


(Dessiller : amener quelqu’un à comprendre ce qu’il ignorait ou voulait ignorer. S’ouvrir à la réalité, accepter de la voir telle qu’elle est.)

Qui est Balaam ?

Quand Dieu fit le choix d’avoir un peuple qui lui appartienne, un peuple à part, descendant d’Abraham, Il ne mit pas pour autant de côté les autres peuples, car eux aussi faisaient partie de sa création.

Si Israël devint le peuple choisi, le peuple élu, Dieu restait accessible à tous ceux qui le chercheraient. Balaam ne faisait pas partie d’Israël, car alors que le peuple hébreux sortait d’Egypte et se dirigeait vers la terre promise, lui, il vivait à Péthor en Mésopotamie.

Cet homme connaissait Dieu et invoquait ce dernier qui se révélait à lui. Il était connu au-delà des frontières à cause de sa relation avec le vrai Dieu. Toutefois, ce prophète monnayait se services, contrairement à l’enseignement biblique (Matthieu 10.8 Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement.) et s’adonnait à d’autres cultes idolâtres.

Se positionner

Balaam reçoit la demande expresse de Balaq roi de Moab de venir jusqu’à lui pour maudire Israël. Une première fois, des émissaires chargés de cadeaux pour acheter les services du prophète sont chargés de cette mission.

Balaam décide de rechercher la volonté de Dieu avant de donner sa réponse. Mais pourquoi rechercher la volonté de Dieu quand on la connait déjà ? Personne ne pouvait ignorer que la volonté de Dieu est de bénir Israël, comment penser que Dieu autoriserait quelqu’un à maudire le peuple qu’il a béni ?

C’est Dieu qui prend les devants et qui dit à Balaam de ne pas répondre à cet appel car il ne pourra pas maudire ce peuple, et Balaam s’y conforme, au grand déplaisir des émissaires de Balaq.

Balaq se dit qu’il n’a peut-être pas mis le prix et décide de proposer au prophète un prix qu’il ne pourrait refuser.

Balaam recherche à nouveau la direction de Dieu, mais Dieu peut-il dire aujourd’hui le contraire de ce qu’il a dit hier ? Balaam veut entendre autre chose, alors Dieu lui dit ce qu’il veut entendre : « tu veux y aller, alors vas-y. »

Le fait que Balaam nous est présenté comme recherchant la direction divine n’est pas un signe de sa dépendance et de sa soumission au vrai Dieu. On n’est pas toujours celui qu’on prétend être ou qu’on veut paraître !

Les signaux de Dieu

Sur la route Dieu intervient à trois reprises pour faire comprendre à Balaam que c’est lui qui a décidé de répondre à la demande de Balaq, mais qu’il n’a pas la bénédiction divine dans cette démarche.

Que cette prière de David soit la nôtre tous les jours de notre vie :
« Regarde si je suis sur une mauvaise voie, et conduis-moi sur la voie de l’éternité ». Psaumes 139 :24.

Les trois bénédictions de Balaam

Les sacrifices offerts par Balaam à trois reprises sur sept autels nous montrent l’amalgame qu’il faisait entre l’adoration de l’Eternel et les faux dieux. Par trois fois, au lieu de maudire, Balaam va bénir. Par sa bouche, Dieu va reprendre point par point la bénédiction faite à Abraham en Genèse 12.1-3

L’Eternel dit à Abram : Va, quitte ton pays, ta famille et la maison de ton père pour te rendre dans le pays que je t’indiquerai. Je ferai de toi l’ancêtre d’un grand peuple ; je te bénirai, je ferai de toi un personnage renommé et tu deviendras une source de bénédiction pour d’autres. Je bénirai ceux qui te béniront et je maudirai ceux qui t’outrageront. Toutes les familles de la terre seront bénies à travers toi.

– La première bénédiction de Balaam (Nombres 23.8-10) rappelle la relation d’Israël avec Dieu et la promesse d’un peuple nombreux.

– La deuxième bénédiction (Nombres 23.19-23) concerne l’alliance de Dieu avec Israël.

– La troisième bénédiction (Nombres 24.5-9) rapporte comment Israël jouira de paix et de prospérité dans le pays de la promesse.

Recherchons toujours la volonté et la direction de Dieu dans notre vie et non sa bénédiction sur ce que NOUS avons décidé !

Henry Bouchaut

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3 réflexions sur “Balaam

  • Philippe

    Excellent, de la même façon qu’il y a les « Dieu m’a dit » à tout va, il y a aussi les « Je vais prier là-dessus » alors que c’est déjà divinement clair.

    « On n’est pas toujours celui qu’on prétend être ou qu’on veut paraître ! » Tellement vrai. Pardonne-moi Seigneur.

  • Il est intéressant de lire toute l’histoire de Balaam dans le livre des Nombres, les chapitres 22, 23, 24 et sa mort au chapitre 31. En lisant aussi le chapitre 30, on situe bien le contexte de sa mort au chapitre suivant.

  • Merci pour ce regard sur Balaam qui craignait et adorait Dieu « comme nous »… en tout cas moi je me reconnais misérablement en cet homme que Dieu a su et pu utiliser malgré son humanité incomplètement transformée et qui a pourtant été manifestement incapable de trahir le peuple de Dieu et donc livré correctement le message de Dieu.
    Il s’est en quelque sorte racheté une conscience et transmit la bénédiction de Dieu sur Israël.
    Qu’est-il devenu après cet événement qui n’a pas pu le laisser indifférent, je ne me souviens plus de ce que dit l’histoire par la suite… tu m’invites à la relire jusqu’au bout… comment a-t-il terminé sa vie …???…
    A-t-il corrigé sa manière de transmettre la Parole de l’Éternel, gratuitement et d’un cœur non partagé ????
    C’est au final ce qui m’interpelle dans la vie de ce personnage…
    Comment finirai-je ma vie après avoir adoré Dieu, aurai-je corrigé mes erreurs, abandonné mes « penchants naturels », aurai-je laissé Dieu transformer mon mauvais caractère que « j’excuse parfois sous prétexte que Dieu connaît mon cœur et m’aime comme je suis »….. ?????

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